vendredi 26 décembre 2008

Une Nuit Blanche, une Fille Brune


Une nuit blanche en compagnie d’une fille brune, une touche de miel sur la surface de la lune, avec quelques mots, elle m’emporte et je suis plus ivre que quand je bois quelques unes ; elle parle et j’entend et elle ment et je fais semblant de croire à ses histoires à la con ; parmi tout ces millions d’habitants de la terre et de l’océan, j’ai jamais vu plus beau que son cul ; et s’est vrai qu’à son hameçon comme un poisson j’ai mordu. Une brune marchant sur la surface de la lune, une nuit blanche en compagnie d’une brune, je prend mes désirs dans mes mains comme des noyaux de prunes, et je les jette partout dans mon désert, amer, et ils disparaissent sous les dunes.

La bière dans mon verre devient plus douce qu’amer ; et j’ai la bouche sèche comme un désert désirant boire toute la mer ; ma Tunisie, une petite nation oublié par les ONG et les Nations Unis, laisse tomber son Sefsari conçu par le plus talentueux Harayri, et me sourit : Nue et brune est la Tunisie, mon pays ; brune et elle parle et j’entend et elle ment et je fais semblant de croire à ses histoires à la con, et j’invente des trucs bidons pour coexister avec mes concitoyens bouffons. Brune écrasant la lune ; et je bois quelques unes ; et ça remonte et ça remonte dans ma tête et j’atteins la lune.

Comme un fou de Lablabi frappé par le goût piquant de la harissa arbi, je laisse ma langue pendiller hors de ma bouche brûlée par la succulence de son baiser. Devant elle, je me sens comme un mahboul, gueule ouverte et ma salive coule, gueule ouverte et je danse et je roule pour écraser toute la foule des autres mahbouls. C’est fou d’aimer une brune, et de passer une nuit blanche sur la lune, buvant quelques unes ; et entre une et une, on se sent plus fou, si fou qu’on pourrait insulter le grand Aloulou, si fou qu’on pourrait enfoncer un clou dans les culs des autres fous, si fou qu’on pourrait acheter des fringues à deux sous (Bou dourou) pour aller à une soirée chic et boire encore quelques coups. Une brune marchant sur la lune glisse sur mes désirs, comme si elle glissait sur des noyaux de prunes ; elle tombe dans mes bras ; dans une éternelle tombe ; et je remonte comme des bulles de Gazouz, comme le dépit d’une fille jalouse, comme le son la Tabla qui anime le festival de Douz.

A la fin, la lune descend et la brune remonte, et je la vois habillée en blanc, encore plus ravissante ; elle remet son Sefsari pour abandonner mon esprit ; et je me couche dans mon lit, et je me dis : « La bière est brune mon ami, une touche de miel sur la surface de la lune, une touche de bonheur perdue sous les dunes ; la Tunisie est brune, et il te suffit de prendre quelques unes pour la voir si belle comme la lune ; la Tunisie c’est la chaleur, mais c’est aussi un grand malheur ; ivre, tu sens sa douceur ; conscient, tu endure tes douleurs, et tu pleure ».

-Mode-Amour-Fun-

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